Le XXe siècle : L’Union fait la force, entre Union Romaine et enseignement catholique
Le XXe siècle suit l’évolution directe du XIXe en matière d’enseignement. Pour les Ursulines, deux grands événements vont se suivre coup à coup.
En 1900, l’Union romaine est créée à Rome. Après plusieurs tentatives de rapprochement des couvents mériciens au cours du XIXe siècle, le désir de s’unir pour s’entraider et s’agréger selon les grands préceptes de Sainte Angèle « Insieme » (ensemble). Les communautés sont nombreuses à demander l’entrée dans l’Union. Beaugency y entre en 1906.
Le second événement est plus désastreux. L’anticléricalisme s’est cristallisé en France et en 1904 et 1905 deux lois vont sceller le sort des congrégations religieuses. Le combisme (loi combes) fait expulser entre 1905 et 1907 presque tous les couvents en rendant les congrégations religieuses illégales. Certaines sœurs restent sur place pour poursuivre leur œuvre hors du couvent ou simplement survivre, d’autres s’exilent dans les pays limitrophes souvent avec leurs élèves. Avec la Première guerre mondiale, les sœurs ne reviendront pour la plupart que dans les années 1920 au plus tard. Les Ursulines ne peuvent enseigner que sécularisées, jusqu’en 1942 où l’habit est réautorisé. A Beaugency, une sœur a endossé le rôle de directrice, sécularisée, et cachait son état religieux à l’Education Nationale pour éviter les sanctions.
Après la seconde guerre, l’enseignement catholique s’organise. Dans ce double réseau, entre Union Romaine et enseignement catholique, les Ursulines unifient leurs enseignements et les caractéristiques de leur tutelle congréganiste. De plus en plus de laïcs sont embauchés pour pallier le déclin du nombre de vocations.
Les écoles passent sous contrat simple avec l’Education Nationale et suivent les mêmes programmes et matières que dans les écoles publiques, avec l’ajout des quelques spécificités propres aux Ursulines : catéchisme, goût de l’effort, respect de l’élève, compassion, fête de Sainte Angèle.