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Les Ursulines s’installent à Nantes le 29 mars 1627 pour y fonder un monastère et développer leur activité enseignante auprès des filles avec un pensionnat et des classes gratuites. Elles sont une fondation des Ursulines de Saumur, ces dernières ayant été fondées par la congrégation de Bordeaux. D’ailleurs, le monastère de Nantes envoie au XVIIe siècle quelques religieuses fonder d’autres monastères comme celui d’Ancenis (1642), Châteaubriant (1643) et Guérande (1644).
Malgré le rayonnement spirituel et éducatif du monastère, les Ursulines de Nantes, sont, comme tous les monastères de cette époque, chassées par les révolutionnaires à la fin du XVIIIe siècle. Certaines religieuses sont également emprisonnées voire guillotinées comme c’est le cas de la Mère Berthelot le 4 mars 1794, pour avoir continué à enseigner le catéchisme.
À partir de 1806, les Ursulines obtiennent le droit de s’installer à nouveau à Nantes. Elles ne peuvent reprendre leur ancien monastère mais se réunissent pour acheter l’ancienne maison des prêtres de Saint-Clément où elles installent leur nouvelle communauté ainsi que le pensionnat et l’externat. Durant la guerre de 1870, les Ursulines de Nantes s’occupent de soigner les soldats blessés ou malades, ce qui leur vaut le décernement d’une médaille d’honneur de la République française pour les récompenser de leur dévouement.
À la fin du XIXe-début XXe siècle, la prieure des Ursulines de Nantes, Mère Marie de Chantal Thibaud est particulièrement importante pour l’histoire de la communauté. En effet, elle publie plusieurs ouvrages : Histoire des littératures anciennes et modernes, Leçons élémentaires de philosophie, Vie de Marie de l’Incarnation etc. Ainsi, les religieuses peuvent avoir d’autres activités que l’enseignement. En 1906, les Ursulines de Nantes entrent dans l’Union Romaine. Mais un an plus tard, alors que les religieuses ont résisté à partir de 1904 et la promulgation des lois de séparation des Églises et de l’État, le tribunal les oblige à quitter la France en 1907.
C’est ainsi qu’une partie de la communauté s’exile en Belgique, à Merbes-le-Château ; tandis que l’autre partie prend l’habit séculier pour continuer à enseigner. Alors, avec l’aide d’anciennes élèves, les religieuses sécularisées ouvrent dans le quartier Saint-Clément le cours Blanche de Castille, l’école paroissiale Sainte-Marie et une maison de famille pour les pensionnaires. Il faut attendre 1922 pour que toute la communauté soit de nouveau réunie, et à ce moment, les Ursulines s’installent au Bois-Hue avant d’acheter en 1927 le Plessis Tison.
En 1928, l’école paroissiale prend le nom d’école primaire paroissiale Sainte-Angèle tandis que le cours devient l’Institution Blanche de Castille. En 1961, l’institution et l’école fusionnent et en 1966, les premiers contrats avec l’État sont signés. En 1990, la direction du secondaire est confiée à une laïque, et à partir de l’année suivante, les garçons commencent à être accueillis dans le primaire et le secondaire. Auparavant, ils étaient seulement acceptés dans le jardin d’enfants (les classes maternelles).
Progressivement, des aménagements successifs sont menés à l’établissement Blanche de Castille, tant au niveau matériel (construction d’un self, de laboratoires scientifiques…) que dans la mise en place de nouvelles classes (classes bilingues, classe préparatoire aux grandes écoles…) ou de dispositifs spécifiques comme ULIS pour le collège. Finalement, à près de 400 ans de présence dans la ville, les Ursulines de Nantes ferment la communauté en 2021.
Institut des Ursulines - Province FBE
13 rue Porte Tavers
45190 BEAUGENCY