Accueil > Les archives > Articles en ligne > Un été avec les Ursulines (XXe-XXIe siècles)
Depuis la fin du XVIe-début du XVIIe siècle, les Ursulines ont un apostolat auprès des jeunes filles. À l’origine, sainte Angèle n’avait pas fondé la Compagnie de Sainte-Ursule dans le but d’enseigner les filles mais pour permettre à des jeunes filles souhaitant se consacrer au Seigneur de pouvoir le faire tout en vivant dans le monde. Effectivement, certaines ne pouvaient pas entrer au monastère parce qu’elles n’avaient pas les moyens ou bien parce qu’elles n’avaient pas la vocation de vivre leur consécration dans un monastère. Mais, dans le contexte du développement du protestantisme, le Concile de Trente (1545-1563) insiste sur la nécessité de formation du clergé pour qu’il puisse mieux enseigner les laïcs. C’est ainsi que de nombreux catéchismes sont publiés dans les différents diocèses. Face à cette nécessité, certains prêtres n’ont pas la possibilité de se consacrer à l’enseignement des laïcs autant qu’il le faudrait. C’est de cette manière que, à partir de 1592, en Provence, des prêtres vont faire appel à de jeunes filles consacrées qui vivent en associées pour enseigner le catéchisme aux petites filles. Ces associées suivent la règle de sainte Angèle, qu’elle avait conçue au moment de la fondation de la Compagnie de Sainte-Ursule le 25 novembre 1535 et qui était parvenue en Provence par l’intermédiaire de l’évêque de Carpentras. Ce dernier connaissait la règle de sainte Angèle lorsqu’il s’était rendu à Milan. Les associées sont donc un réel soutien et se développent de plus en plus au fur et à mesure qu’elles sont appelées par les évêques. À partir de 1612, la Compagnie de Sainte-Ursule, telle qu’elle est connue en France, se transforme en Ordre monastique et les associées, appelées aussi les congrégées, deviennent des moniales. Comme leur mission était à l’origine l’enseignement du catéchisme aux jeunes filles, elles fondent désormais au même endroit que le monastère, un pensionnat pour les familles aisées et un externat pour les familles plus modestes. L’objectif reste avant tout d’enseigner la foi catholique aux jeunes filles mais petit à petit, les Ursulines enseignent des matières profanes ainsi que les travaux manuels afin de permettre à l’ensemble de ces jeunes filles d’être une femme complète, prête à vivre dans la société en tant qu’épouse et mère de famille ou bien dans un monastère en tant que religieuse. Tel est l’apostolat principal des Ursulines depuis le XVIIe siècle. Mais à partir du XXe siècle, les Ursulines développent de nouvelles initiatives à l’égard des jeunes filles dont elles avaient la charge en dehors de l’enseignement en période scolaire.
En quoi les œuvres apostoliques des Ursulines au XXe siècle constituent-elles une évolution tout en s’inscrivant dans la tradition éducative méricienne ?
Nous verrons d’abord ce qu’est la tradition éducative méricienne avant de s’intéresser au développement de plusieurs œuvres au XXe siècle, et enfin de terminer par les activités récentes, du XXIe siècle.
Institut des Ursulines - Province FBE
13 rue Porte Tavers
45190 BEAUGENCY