Accueil > A propos > Sainte Angèle > Sainte Angèle : fondatrice des Ursulines
« Ô Dieu, qui, par la bienheureuse Angèle, avez voulu qu’une nouvelle société de vierges saintes fleurît dans votre Église, faites-nous, par son intercession, la grâce de mener une vie angélique, afin que, renonçant à toutes les choses de la terre, nous méritions de jouir des joies éternelles . [1] »
Le 27 janvier, l’Église fête sainte Angèle. Pour les Ursulines, c’est une fête patronale puisque sainte Angèle est leur fondatrice. En effet, le 25 novembre 1535, sainte Angèle fonde la Compagnie de Sainte-Ursule afin de permettre aux jeunes vierges souhaitant se consacrer pleinement au Christ mais n’ayant pas la possibilité ou la vocation d’entrer au monastère. Ainsi, elles choisissent de vivre la virginité et la pauvreté pour l’amour du Christ mais en restant dans le monde avec leur travail et leur famille. Ce n’est que quelques décennies plus tard que la Compagnie se transforme en Ordre monastique suivant la règle de saint Augustin. On connaît la vie de sainte Angèle par plusieurs sources. D’abord, ses écrits constituent un important témoignage spirituel, de la manière dont elle vivait. Elle a laissé plusieurs écrits : la Règle, les Avis et son Testament. La Règle permet de donner un cadre à la Compagnie de Sainte-Ursule. Les Avis sont destinés aux vierges colonelles afin qu’elles sachent comment s’occuper des vierges qui leur sont confiées. Sainte Angèle avait effectivement mis en place ce système de vierges colonelles et formatrices parce qu’en peu de temps, la Compagnie a grandi et il devenait difficile de créer des liens particuliers avec chacune des vierges. Voilà pourquoi des subdivisions en fonction des secteurs géographiques ont été définies (appelées des colonats) pour y mettre à leur tête une vierge appelée colonelle.
Enfin, le Testament s’adresse aux veuves en charge du gouvernement de la Compagnie. En fait, au-dessus des vierges colonelles, les veuves sont chargées du gouvernement général de la Compagnie notamment pour les affaires temporelles. Même si ces écrits n’ont pas les mêmes destinataires, ils ont la même portée et se rejoignent tous dans le même esprit en ce qui concerne l’amour du Christ, l’amour du prochain, une attention toute particulière à l’autre. Finalement, cette spiritualité peut s’appliquer à tout le monde. On connaît également la vie de sainte Angèle grâce au procès Nazari, qui eut lieu peu de temps après sa mort pour rassembler tous les éléments de sa vie en vue d’un procès de béatification. Des sources plus tardives nous donnent des renseignements sur la vie de sainte Angèle comme par exemple les chroniques des Ursulines publiées au XVIIe siècle et qui évoquent les vies de certaines Ursulines ayant marqué leur temps. Les annales de l’ordre (éditions du XVIIIe puis du XIXe siècle) décrivent l’historique de l’Ordre en décrivant tous les monastères ayant existé en France ou ailleurs par congrégation. Les premières pages sont consacrées à décrire la vie de sainte Angèle. D’autres travaux de recherche sur sainte Angèle sont réalisés du XIXe siècle jusqu’à nos jours.
482 ans après sa mort, intéressons-nous à la vie si particulière de cette sainte, audacieuse pour son époque et pleine d’amour pour le Christ à qui elle s’est consacrée entièrement ; à l’héritage qu’elle laisse à sa mort et enfin à sa spiritualité.
[1] Oraison de collecte de la messe en l’honneur de sainte Angèle.
Institut des Ursulines - Province FBE
13 rue Porte Tavers
45190 BEAUGENCY